Deux explications circulent quant à l'origine du nom Rothau. La première : de l'allemand A ue, qui signifie pré, et de rot, qui signifie rouge. Rothau se traduit donc par Pré rouge, peut-être du au sol formé de sable et de terre rouge liée à la présence fréquente de grès. La seconde, tient au nom de la rothaine, petite rivière qui va se jeter dans la Bruche à une faible distance en aval du village. La première trace écrite sur Rothau date de 1059. Il s'agit d'un acte établissant la limite du fief accordé par l'empereur germanique Henri IV, à l'évêque de Strasbourg. En effet, ce territoire est donné en fief à la famille des Rathsamhausen. Huit localités font partie du comté du Ban-de-la-Roche, dont Rothau, qui est la capitale de la seigneurie et qui conserve le château seigneurial du XVIè siècle (remanié aux XVIIè et XVIIIè siècles). Rothau, située sur la rive droite de la Bruche, abrite des instances administratives après la destruction du château de La Roche vers 1470, et demeure, jusqu'à la Révolution, le Chef Lieu du Ban de la Roche, alors propriété de Jean de Dietrich, son dernier seigneur. En 1584, le comte palatin Georges-Jean 1er de Veldentz rachète le ban. Les comtes de Veldentz ont l'intuition que ce sol aride, réfractaire à la culture, recèle, dans ses couches profondes, des trésors inexploités. En effet, dès 1579, le comte exploite des mines. Par la suite, les différents seigneurs qui se succèdent jusqu'à la révolution poursuivent et développent l'activité des mines et des forges, en particulier le baron Jean de Dietrich à partir de 1771. La commune de Rothau doit sa prospérité à l'industrie minière, au XVIIIè siècle car le métal sortant des platineries du village acquiert un grand renom de par sa qualité. Les lingots de fer sortant des forges de Rothau, portent tous une marque d'origine : un cor de chasse surmonté d'un R. En 1813, lors de l'invasion par les Armées Russes et Autrichiennes, la population de Rothau, sous le commandement de son maire Nicolas Wolff, a tenue les armées de l'envahisseur pendant deux jours dans la vallée de la Bruche. Les partisans étaient retranchés derrière le mur du cimetière entourant l'Eglise, au milieu du village et empêchèrent les ennemis de passer. Un monument en hommage aux partisans de Nicolas Wolff et aux volontaires des commandos Schmidt et Klopstein a été érigé par le Souvenir français et se trouve à l'entrée du nouveau cimetière de Rothau. texte provenant du site http://www.rothau.fr/ Plus d'informations sur le site http://www.rothau.fr/