Chroniques d’une jeune commune (Extrait de l’étude réalisée par le Conseil d’Architecture d’Urbanisme et d’Environnement et de l’ouvrage de Louis LABELLIE).
Le Rouget avant 1830
Avant 1830, Le Rouget n’existait pas. L’examen des planches cadastrales de 1830 montre que les villages actuellement présents sur la commune du Rouget étaient répartis entre les communes de Saint-Mamet et Pers.
Sur les plans ne sont mentionnés que les villages du Vieux Rouget, Guizalmon, Loupiac, Miermont, Côte-Rouge, le lieu-dit du Teil et le village de Lascombes-Basses. Ces villages sont de construction ancienne, cette région était habitée depuis l’époque gauloise.
Une voie ferrée à l’origine de la commune du Rouget
C’est le second empire qui inaugura l’ambitieux équipement ferroviaire. La première ligne réalisée en totalité en 1868, de Capdenac à Arvant, dut vaincre le scepticisme des parisiens et d’énormes obstacles naturels.
Après de nombreuses études, le tracé retenu traverse la lande du Rouget et le passage de la vallée de la Cère se fait par le viaduc du Ribeyrès, avec des piles en fonte hautes d’un soixantaine de mètres.
Le « Rouget-Gare » prendra naissance en 1868 avec l’établissement de la voie ferrée.
La station a d ‘abord porté le nom de « Rouget-Gare », nom du village le plus rapproché. Le lieu compte alors 5 à 10 maisons, mais au fur et à mesure que l’agglomération grossie, il est d’usage de l’appeler « Le Rouget » et le village du même nom devient le « Vieux-Rouget ».
Le Rouget devient un centre attractif
De nombreuses routes convergent vers Le Rouget et font de lui un centre attractif pour les communes des cantons de St-Mamet, de Maurs et pour plusieurs communes du département du Lot. Par ailleurs, le premier train de voyageurs passa en gare du Rouget en 1868. C’est donc grâce au passage du rail et à sa situation privilégiée, à la croisée de routes importantes, que l’agglomération du Rouget doit son essor.
La voie ferrée fait naître le premier commerce local important, l’exploitation du bois qui donne à la gare une activité continue.
En 1900, Le Rouget compte une vingtaine de maisons d’habitations, des commerces, un médecin, une pharmacie, une école, un bureau de poste. Néanmoins, Le Rouget reste un hameau de la commune de St-Mamet et appartient à la circonscription religieuse de Cayrols.
Le Rouget se développe et la commune est créée
Le Rouget connaît un accroissement important dans les années qui suivent l’ouverture de la gare. Le trafic ferroviaire atteint son apogée en 1921 avant d’être relayé par la route. Les transports routiers désenclavent complètement la région et permettent le développement de l’activité au Rouget.
Durant la période entre les deux guerres, de nombreuses parcelles se vendent en terrains à bâtir et les premiers lotissements se créent le long de la route de la gare, de Mazarguil, de Côte-Rouge et se forment peu à peu de nouveaux quartiers.
Après une demande déposée en Préfecture en 1937, la commune du Rouget est enfin créée en 1945 par ordonnance du Général De Gaulle. Peu de temps après l’ouverture de la Mairie, Le Rouget obtient son église en 1946.
Depuis, la commune du Rouget, continue de se développer.