En 1150, l’Agenais devint possession anglaise après le mariage d’Alenor d’Aquitaine avec Henri, Duc de Normandie. L’Agenais connut alors des exactions des gens de guerre de tous bords : Anglais, Français et Toulousains. Puis le traité d’Amiens en 1277 en fit définitivement une possession anglaise. Valence était un tout petit village où se tenaient un marché et une foire.
Valence dépendait alors de Cornilhas
. C’est Guillaume de Valence, lieutenant-général du Roi d’Angleterre Édouard 1er qui fonda, avec Jean de Grailly, sénéchal de Gascogne la ville nouvelle. Devenu bastide en 1283, Valence n’en verra pas pour autant disparaître les dangers de la guerre. Placée aux confins des possessions anglaises en française, Valence et ses environs connurent bien des dévastations.
Durant les guerres de religion (16ème et 17ème siècle), Valence connut des affres de la dévastation guerrière. Dans les périodes de calme, on s’efforçait de remettre les fortifications en état, mais l’argent manquait et la bastide ne retrouva son état primitif qu’en 1622.
. La Fronde (1648-1652) provoqua encore de nombreux dégâts et occasionna des dépenses pour subvenir aux besoins des troupes qui séjournèrent en la ville.
Vint enfin la paix… Valence administrée par un maire, deux consuls, un conseil politique et un conseil d’échevins n’eut plus qu’à lutter contre la peste, les brigands, les inondations, les ouragans, la sécheresse, la disette, les abus du pouvoir central, les ambitions, les rivalités, les querelles et la « dégradation, des mœurs ».
. Dans les années 1770-1780, la bastide fit peau neuve : on nivela les fossés, on établit des promenades, on répara l’église. Et c’est dans cette ville aérée que la révolution installa un chef-lieu de district du Lot-et-Garonne. Évènement qui donna, à coup sûr, un prodigieux coup de fouet à l’activité de la ville, même si la période fut difficile, même si le district ne dura que cinq années.
. L’élan était donné. Un afflux de population, un accroissement économique, un embellissement de la ville ne sont pas les moindres effets de cette promotion. La fin du XIXième et le début du Xxème voient la ville se doter d’une halle, de boulevards, d’un foirail et de fontaines lavoirs, d’une église neuve. Et si de nos jours, la zone d’habitation paraît s’éloigner, il n’en reste pas moins que les activités commerçantes demeurent aux abords des cornières médiévales.